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    Le petit sapin sous la neige

     


    Le petit sapin sous la neige
    Rêvait aux beaux étés fleuris.
    Bel été quand te reverrai-je ?
    Soupirait-il sous le ciel gris.

    Dis moi quand reviendra l’été !
    Demandait-il au vent qui vente
    Mais le vent sans jamais parler
    S’enfuyait avec la tourmente.

    Vint à passer sur le chemin
    Un gaillard à grandes moustaches
    Hop là ! en deux coups de sa hache,
    A coupé le petit sapin.

    Il ne reverra plus l’été ,
    Le petit sapin des montagnes,
    Il ne verra plus la gentiane,
    L’anémone et le foin coupé.
    Mais on l’a paré de bougies,
    Saupoudré de neiges d’argent.
    Des clochettes de féerie
    Pendent à ses beaux rameaux blancs.

    Le petit sapin de noël
    Ne regrette plus sa clairière
    Car il rêve qu’il est au ciel
    Tout vêtu d’or et de lumière.

     

     

    Pernette Chaponnière ("Vingt Noëls pour les enfants" - Éditions de la Baconnière, 1985)

     


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    Le premier poème étudié porte sur le thème des contes.

     

     Les enfants , après lecture et explication collective, choisissent

     l'un des trois poèmes proposés.

    Le chaperon rouge


    " Chaperon rouge est en voyage " ,

    ont dit les noisetiers tout bas.

    Loup aux aguets sous le feuillage ,

    N'attendez plus au coin du bois.


    Plus ne cherra la bobinette

    Lorsque , d'une main qui tremblait ,

    Elle tirait la chevillette

    En tendant déjà son bouquet.


    Mère-grand n'est plus au village.

    On l'a conduite à l'hôpital

    Où la fièvre , dans un mirage ,

    Lui montre son clocher natal.


    Et chaperon rouge regrette ,

    Le nez sur la vitre du train ,

    Les papillons bleus , les fleurettes

    Et le loup qui parlait si bien.

    Maurice Carême

      

    La prisonnière 
      
      Plaignez la pauvre prisonnière

    Au fond de son cachot maudit !

    Sans feu, sans coussin, sans lumière...

    Ah ! maman me l’avait bien dit !

    Il fallait aller chez grand-mère

    Sans m’amuser au bois joli,

    Sans parler comme une commère

    Avec l’inconnu trop poli.

    Ma promenade buissonnière

    Ne m’a pas du tout réussi :

    Maintenant je suis prisonnière

    Dans le grand ventre noir du loup.

    Je suis seule, sans allumettes,

    Chaperon rouge bien puni :

    Je n’ai plus qu’un bout de galette,

    Et mon pot de beurre est fini !

    Jacques CHARPENTREAU

     

     

     

     

     En vair et contre tous

     

     

    Mes demi-soeurs, ces maroufles,

    Ont leur argent, leur orgueil,

    Leur tralala, leurs fauteuils…

    Mais qu’elles fassent leur deuil

    De mes pantoufles.

    Ma marâtre se boursoufle

    Dans ses satins, ses brocarts.

    Elle me tient à l’écart,

    Mais je m’en moque bien, car

    J’ai mes pantoufles.

    Tous les courtisans s’essoufflent

    Á vouloir me rattraper :

    Ils ont voulu me happer,

    Il a fallu m’échapper

    Sans ma pantoufle.

    Belles dames qu’emmitouflent

    Vos robes d’or à panier,

    Vos appas sont trop grossiers :

    N’entre que mon petit pied

    Dans ma pantoufle.

    CENDRILLON.

    Jacques Charpentreau

      

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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