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Par victorhugo le 13 Décembre 2011 à 19:05
Le petit sapin sous la neige
Le petit sapin sous la neige
Rêvait aux beaux étés fleuris.
Bel été quand te reverrai-je ?
Soupirait-il sous le ciel gris.
Dis moi quand reviendra l’été !
Demandait-il au vent qui vente
Mais le vent sans jamais parler
S’enfuyait avec la tourmente.
Vint à passer sur le chemin
Un gaillard à grandes moustaches
Hop là ! en deux coups de sa hache,
A coupé le petit sapin.
Il ne reverra plus l’été ,
Le petit sapin des montagnes,
Il ne verra plus la gentiane,
L’anémone et le foin coupé.
Mais on l’a paré de bougies,
Saupoudré de neiges d’argent.
Des clochettes de féerie
Pendent à ses beaux rameaux blancs.
Le petit sapin de noël
Ne regrette plus sa clairière
Car il rêve qu’il est au ciel
Tout vêtu d’or et de lumière.
Pernette Chaponnière ("Vingt Noëls pour les enfants" - Éditions de la Baconnière, 1985)
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Par victorhugo le 1 Octobre 2011 à 07:51
Le premier poème étudié porte sur le thème des contes.
Les enfants , après lecture et explication collective, choisissent
l'un des trois poèmes proposés.
Le chaperon rouge
" Chaperon rouge est en voyage " ,
ont dit les noisetiers tout bas.
Loup aux aguets sous le feuillage ,
N'attendez plus au coin du bois.
Plus ne cherra la bobinette
Lorsque , d'une main qui tremblait ,
Elle tirait la chevillette
En tendant déjà son bouquet.
Mère-grand n'est plus au village.
On l'a conduite à l'hôpital
Où la fièvre , dans un mirage ,
Lui montre son clocher natal.
Et chaperon rouge regrette ,
Le nez sur la vitre du train ,
Les papillons bleus , les fleurettes
Et le loup qui parlait si bien.
Maurice CarêmeLa prisonnière
Plaignez la pauvre prisonnièreAu fond de son cachot maudit !
Sans feu, sans coussin, sans lumière...
Ah ! maman me l’avait bien dit !
Il fallait aller chez grand-mère
Sans m’amuser au bois joli,
Sans parler comme une commère
Avec l’inconnu trop poli.
Ma promenade buissonnière
Ne m’a pas du tout réussi :
Maintenant je suis prisonnière
Dans le grand ventre noir du loup.
Je suis seule, sans allumettes,
Chaperon rouge bien puni :
Je n’ai plus qu’un bout de galette,
Et mon pot de beurre est fini !
Jacques CHARPENTREAU
En vair et contre tous
Mes demi-soeurs, ces maroufles,
Ont leur argent, leur orgueil,
Leur tralala, leurs fauteuils…
Mais qu’elles fassent leur deuil
De mes pantoufles.
Ma marâtre se boursoufle
Dans ses satins, ses brocarts.
Elle me tient à l’écart,
Mais je m’en moque bien, car
J’ai mes pantoufles.
Tous les courtisans s’essoufflent
Á vouloir me rattraper :
Ils ont voulu me happer,
Il a fallu m’échapper
Sans ma pantoufle.
Belles dames qu’emmitouflent
Vos robes d’or à panier,
Vos appas sont trop grossiers :
N’entre que mon petit pied
Dans ma pantoufle.
CENDRILLON.
Jacques Charpentreau
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